La route du Bugey : histoire et patrimoine

Un grangeon dans le Bugey.

On vous emmène sur la route du Bugey découvrir son histoire et son patrimoine en quelques mots. Il y a tout d’abord  cette empreinte religieuse au travers de deux villes notamment. . C’est au 5e siècle que Belley, la Capitale du Bugey devint un évêché. Et plus tard, aux 6e et 7e siècles se construisirent les abbayes d’Ambronay, l’une des plus célèbres de la région et St Rambert en Bugey. Au 10e siècle, naissent cette fois-ci les chartreuses d’Arvières, de Portes et de Pierre Châtel sans oublier l’abbaye de Bons. En 1601, le Traité de Lyon fait que le département de l’Ain et donc son Bugey sont rattachés à la France.

On ne peut pas évoquer l’histoire du Bugey sans oublier d’évoquer l’Avocat et député Jean Anthelme Brillat Savarin né en 1755 et décédé en 1826 dont une rue porte son nom dans le chef- lieu du département. Il joua un rôle majeur dans notre histoire et c’est un homme qui reste très connu par la physiologie du goût dont il fut l’auteur. Le Bugey a laissé aussi une empreinte historique pendant la première puis la seconde guerre mondiale. Elles furent très meurtrières dans le Bugey. Ainsi, la Maison des enfants d’Izieu, le mémorial du Val d’Enfer et le sentier des maquisards à Cerdon en sont les plus importants témoins.

Le Bugey est aussi marqué par son habitat. Les maisons vigneronnes étaient de bien belles demeures bourgeoises entourées de parcs tandis que les maisons de village sont construites en chaînes avec des toits à deux pans hachés de mignons à redents en pierre calcaire appelées lauzes, posées en escalier et servant de coupe-feu. Les grangeons de petite taille étaient construits au milieu des vignes pour le travail saisonnier. Ils portent d’autres noms suivant les régions.

Il faut aussi rajouter que chaque village a conservé son lavoir et sa fontaine en pierre. Le point d’orge faisant le lien entre chaque village est le four banal, propriété communale. Il servait autrefois aux habitants pour cuire leurs pains. Construits en pierre et recouverts de toits à pignons, ils ont été restaurés et se réveillent dès les beaux jours à l’occasion des fêtes de four, un lieu de convivialité autour de pains et de tartes cuits au feu de bois. C’est une tradition entre très répandue de nos jours.

Nous ne serions pas complets sans évoquer  la nature bugiste et ses paysages. Le Massif du Grand Colombier est le point culminant du Bugey, haut de ses 1534 mètres. Il nous offre un panorama stupéfiant quand la météo s’y prête de la chaîne du Mont Blanc aux lacs du Léman, d’Annecy, du Bourget avec en premier plan le fleuve Rhône. Par un seul coup d’œil, il nous fait ressentir toute l’harmonie dans la diversité entre les rivières, les lacs et la moyenne montagne que l’on retrouve partout dans les paysages du Bugey. Les hivers peuvent être rudes au sommet du Colombier et où la neige peut encore surprendre en plein mois de mai. L’époque glaciaire et le travail de l’eau dans le calcaire tel les grottes du Cerdon, le pain de Sucre du Valromey et de nombreuses cascades comme celles de Glandieu, de la Charabotte.