Les traditions bressanes se perpétuent toujours.

L’histoire de la Bresse a marqué de son empreinte les coutumes, les costumes typiques et les nombreuses manifestations qui rythmaient les vies d’autrefois. Le Bressan demeure encore attaché à toutes ses traditions, continue à les faire revivre de nos jours lors des différentes fêtes populaires. Les métiers oubliés sont remis à l’honneur et l’on valorise les produits du terroir : fête du vincuit ou de la paria, du poulet, du boudin, des courges, des fruits d’automne…..

Comme dans d’autres régions de France, la Bresse perpétue la tradition de son costume traditionnel. L’homme porte un pantalon dit à pontà mi mollet avec une veste en forme de jaquette, grise ou brune, sur un gilet à ramages ou à rayures pour le bressan aisé ; une blouse bleue de toile fine appelée biaude pour les autres ; un chapeau de feutre à bord rond ou un long bonnet de couleurs mélangées terminé par un pompon.

La bressanne porte une robe ample de lainage, de drap bleu, violet ou vert, agrémentée de velours ou de soie surmontée d’un tablier de soie moirée et du châle bressan, le tout enrichi par des émaux bressans. La coiffe de tulle bordée, de cton ou de lin est auréolée de rangs de dentelles tuyautées. Leur nombre indique l’aisance financière de la personne. Cette coiffe est retenue par des brides rouges pour les demoiselles, blanches pour les femmes mariées.

Le chapeau noir de cérémonie appelé brelot se portait sur la coiffe ; seules les femmes mariées pouvaient le porter. Il faut savoir que de nombreux groupes folkloriques perpétuent les danses d’antan, telles que les branles carrées ou à six, le Chibreli, les rigodons, la polka-piquée et d’autres danses dans leurs costumes traditionnels, au son de vielles à roue, de clarinettes ou de musette ( biniou bressan).

Parmi les fêtes, citons celles de conscrits qui se perpétue partout dans le département. A l’origine, cette fête réunissait les garçons ( conscrits) pour marquer leur passage à l’âge adulte. Aujourd’hui, cette fête regroupe à la fois les filles et les garçons de 18 à 20 ans. Une tournée de distribution de cocardes leur permet de récolter des fonds. Certains vendent des brioches en se déplaçant sur un tracteur ou un char. Le jour de la fête, ils défilent en musique, par classe (10, 20, 30 ans….) entrainant en farandole la population et terminent la journée par un copieux banquet.

Le jeu de quilles : autrefois, chaque village avait son jeu de quilles d’une longueur de 18 m sur 2 m de large, composé de sept quilles et d’une boule. La règle du jeu consiste à faire tomber  le plus de quilles à la fois ; mais pour que le coup soit valable, il faut d’abord faire tomber celle du milieu. Ce jeu était pratiqué par de nombreux adeptes. On retrouve encore dans le nord de la France  des pratiques similaires. On peut dire que tout cela est en quelque sorte l’ancêtre du bowling.

Actuellement, il existe en Bresse toujours autant de patois parlés que de communes même si avec le brassage des populations tout cela commence à se perdre. A l’ouest, le patois bressan et le patois du Val de Saône ( petite Bresse) sont issu du franco-provençal. A l’est, la patois est d’origine piémontaise issu d’un héritage du rattachement de la Bresse à la Maison de Savoie.

Fête du vincuit : on touille longuement un mélanges de pommes et de poires qui apr cuisson, deviendra une sorte de marmelade naturellement sucrée. A l’automne, une fête perpétue cette tradition à la Ferme de la Forêt ( Courtes) et à la Maison de Pays de St Etienne du Bois.

N’oublions pas les fêtes des savoirs d’autrefois, que ce soit les vieux métiers, les fêtes des battages, de la courge, du boudin, du poulet où l’on vous présentera les outils et techniques du passé. Le musée des Planons est un lieu incontournable pour en apprendre plus sur le travail d’autrefois.