L’une des communes les plus petites de l’Ain.
Cette commune est connue pour avoir été la plus petite commune de l’ Ain en 1973 avec ses 37 habitants. C’ est avant tout le lieu d’ un patrimoine préservé qui témoigne à la fois d’ une longue histoire et mouvementée mais aussi du caractère ingénieux et rude de ses habitants. A cette même période, l’ église de Napt faisait partie des dotations primitives du siège de Belley qui en reçut confirmation en décembre 1142 du pape Innoncent II. L ‘ évêque de Belley nommait alors à la cure et ce dernier recevait pour son entretien 30 quartaux de blé et jouissait, en outre du revenu de 2 petits prés. La présence de curé durera jusqu’ en 1871 et la paroisse sera supprimée en 1907, dépendant alors spirituellement de Ganges.
L’ église, remarquable de par son toit de lauzes date du 13e siècle et fut restaurée en 1984. Au 17e siècle, Napt dépend à la fois du comté de Montréal et du seigneur de Menton. Le 13 août 1839, un incendie a détruit une bonne partie du village et petit à petit au cours des 13e et 20e siècle le village va se dépeupler. Début 1871, l’ évêché constatant la trop faible population de cette paroisse décide de supprimer la charge du curé de Napt. Le conseil municipal, maire en tête, envoie un savoureux courrier à l’ évêque de Belley.
En 1907, les écrits du sous-intendant Pommerol nous apportent plus de détails sur la vie du village : 95 habitants, 1 école mixte, le village se situe à 668 m d’ altitude, un seul village et une maison isolée : le Pin, 433 hectares dont 98 de terres labourables, 40 de prés et 175 de pâturages, 1 de jardins, 1 de vignes et 108 de bois ( il manque 10 hectares correspondant à la voirie aux cours et habitations), cultures : blé, avoine, pommes de terre, un peu d’ orge de lentilles et de chanvre. 5 taureaux, 12 boeufs, 55 vaches, 40 g »nisses, 5 béliers, 40 brebis, 35 moutons, 10 porcs et 10 chèvres constituent alors le cheptel moyen de la commune. En 1954, l’ école ferma ses portes et en 1973 Napt fut rattachée à la commune proche de Sonthonnax la Montagne.
N’ hésitez pas à faire halte dans ce village lors de la balade car encore des édifices conservés témoignent encore de la vie au village comme son four communal dit banal, du nom de l’ impôt au seigneur pour le droit à l’ utilisation; le lavoir qui avait plusieurs fonctions et constituait un point d’ eau central, sa principale vocation étant bien sûr le lavage du linge; ou bien encore son travail, utilisé pour ferrer et parer les animaux de trait. Cet espace aménagé en intérieur ou en extérieur est constitué d’ un bâti très robuste dans lequel les animaux étaient entravés à l’ aide de sangles et de ventrières afin de les maintenir en place pendant la venue du maréchal-ferrant.