Meillonnas : un château de près de 700 ans d’âge.

Meillonnas est une terre d’art avec sa faïence mais aussi une terre d’histoire. Son château en est l’une des preuves.
Il fut construit vers 1350 par Humbert de Corgenon à l’époque où Meillonnas dépendait de la Savoie. Il connut au fil du temps des péripéties et de profonds changements : fossés comblés, bâtiments nord détruits. A ce jour, il ne reste que trois tours sur les six existant autrefois.

Pour autant, l’aspect massif de cette forteresse d’origine a été préservé. On notera la présence d’une échauguette, de quelques fenêtres à meneaux, et des vestiges de créneaux et des meurtrières.
Remontant le temps à l’époque du Moyen-âge. La terre de Meillonnas fut d’abord un fief des sires de Coligny. Puis elle fut successivement rattachée à la seigneurie de la Tour du Pin, au Dauphiné, à la Bourgogne puis enfin à la Savoie en 1289.Le Comte Edouard de Savoie l’offrit à la famille de Corgenon en 1325.

A la fin du 14e siècle, Meillonnas devint une possession de la famille de la Chambvre-Seyssel et le restera jusqu’en 1740, date à laquelle la seigneurie fut vendue à Nicolas Marron. Son neveu, Gaspard de Marron, devint baron de Meillonnas en 1755. Il fut le fondateur de la faïencerie.

Ses descendants, les frères de Marron, vendent alors la propriété en 1839. Elle fut acquise en partie par Pascal Antoine Bouvier qui continue l’exploitation de la fabrique.
Puis le château est démantelé. De nombreux propriétaires se succèdent entrainant de nombreuses modifications architecturales. En 1886, la société coopérative de fromagerie s’installe dans la partie sud-ouest de l’édifice qu’elle revendra à la commune en 1973.

Des fouilles furent entreprises sur le site du château de 1987 à 1991. Ces recherches furent dirigées par Jean Rosen sous la tutelle deu ministère de la culture. Plusieurs habitanst de Meillonnas y participèrent activement.

On découvrit ainsi d’importantes tessonnières liées à l’activité de la faÏencerie, des moules, des ustensiles et des vestiges de fours. Avec ces fouilles, on détient des précisions sur les procédées de fabrication et l’organisation du travail.

On connait la gamme complète de la production et on dispose désormais de critères d’identification et de datation qui sont fiables.