Visite de la Préfecture de l’Ain.
Petit point historique tout d’ abord du bâtiment fait en pierres rectangulaires comme on peut admirer sur d’ autres bâtiments publics à travers le pays. Ce bâtiment n’ est pas très vieux puisqu’ il date seulement du 19e siècle. Tout remonte en effet en 1853 quand le Préfet Comte de Coëtlogon décida de construire un bâtiment pour pouvoir accueillir dignement les services du Conseil général et de la Préfecture.
Après avoir eu l’ aval de différentes instances locales, la construction est déclarée d’ utilité publique et le coût des travaux est estimé suite à un devis à la somme d’ environ 435 000 francs de l’ époque bien sûr ! Plusieurs maisons seront acquises et démolies pour laisser place à ce nouveau bâtiment.
Et c’ est en septembre 1855 que la première pierre est posée en présence bien sûr du Préfet mais aussi de l’ Evêque de Belley et du Comte de Jonage qui était le Président du Conseil général. Les travaux dureront plusieurs années et c’ est le 1er mars 1860 que la fin des travaux et la réception officielle seront proclamées.
L’ allure de ce bâtiment est plutôt homogène. Mais en décembre 1885, en pleine nuit un incendie se déclare provoqué par un calorifère et ravage le bâtiment central et les dommages seront estimés à environ 300 000 francs. 6 mois plus tard, le 5 mai 1886, un grand architecte départemental Tony Ferret dont une rue porte son nom dans Bourg se charge d’ établir un nouveau projet de construction qui apportera quelques modifications au plan initial du tout début. On installe l’ appartement du Préfet au 1er étage, on surélève la façade principale avec des mansardes en pierre de taille et l’ on place au rez de chaussée les salles de réception, la salle du Conseil général ( qui passe en superficie de 69 à 118 m2 ) et les salles de commissions. Les travaux démarrant en septembre 1886 se prolongeront jusqu’ au début de 1889. En 1937, les bureaux seront quelque peu réaménagées sous la houlette d’ un nouvel architecte Max Lavergne. En 1939, le projet d’ agrandissement latéral du bâtiment fut envisagé et même mis en place mais la Seconde Guerre Mondiale stoppa ce projet qui fut repris en 1944 après la Libération. 2 annexes viendront ainsi se rajouter au bâtiment principal en 1958/59 et en 1966. Voilà pour l’ aspect historique !
On fut assez bien accueilli en franchissant la cour gravillonnée. On monta le perron et là on arriva à l’ hôtel du département proprement dit où vous accédez au petit puis au grand salon. Où l’ on pouvait admirer un diaporama sur le rôle et les missions du Préfet ainsi qu’ un cassette vidéo dénommée « explique-moi le Préfet « . On connaît bien sûr une des missions principales du Préfet qui consiste à étudier le placement des radars automatiques dans son département de couverture !.
J’ ai pu faire ensuite un tour dans la salle de délibérations du Conseil Général du département de l’ Ain qui se tiennent plusieurs fois par an . Tous les conseillers généraux des 43 cantons de l’ Ain se réunissant dans cette salle . Ensuite, ce fut au tour de visiter le secrétariat du Président du Conseil Général et enfin le bureau proprement dit du Préfet où nous fumes accueillis par sa secrétaire particulière en personne et là ce fut la grosse affluence ! En effet, la foule faible du premier jour, le samedi , fut fortement en hausse le dimanche.
La secrétaire qui pouvait être questionnée sur diverses choses nous apprendra au passage que si le petit personnel reste en place longtemps, on peut pas en dire autant du Préfet, qui quant à lui reste environ 2 à 4 années en général par poste. Et c’ est surtout pour éviter que naissent trop d’ affinités entre lui et les maires par exemple. J’ aurais bien posé la question suivante : combien gagne le Préfet ?. l
Cette visite fut aussi l’ occasion de voir les services techniques de la Préfecture que sont les jardiniers par exemple qui ont la lourde tache de s’ occuper de l’ entretien du parc visible de l’ arrière du bâtiment. Cette promenade du parc eu aussi un franc succès et pour vous donner une idée je dirais que cela donnait la même impression que si je m’ étais trouvé à la garden party du 14 juillet à l’ Elysée.
Ce parc est vaste et assez bien fleuri où un petit dépliant nous permettait au travers de cette promenade de pouvoir admirer les différentes espèces d’ arbres plantées ( pas moins d’ une quarantaine ! ) comme les ifs, marronniers, platanes, tilleuls, épicéas, néfliers, toutes de sortes de pins, érables, noisetiers etc….et sans compter un peu à l’ écart la vue sur les serres de la Préfecture qui permettent la culture des plantes décoratives le renouvellement du fleurissement tout au long de la bonne saison.
Ce parc a été construit autour d’ une pièce d’ eau au contour sinueux ( où se promenaient oies et autres canards !) comme la mode des jardins anglais du 19e siècle au bas du parc. Ce plan d’ eau est encadré d’ un beau gazon et toute l’ architecture de la nature a été respectée et c’ est tant mieux.
En conclusion, notre Préfet de l’ Ain ne vit pas dans un luxe immense et cela tranche avec la réception faite dès l’ entrée du salon où l’ on pouvait admirer du très beau mobilier ancien sans compter les dorures présentes un peu partout sur les murs et aux plafonds des 2 salles du bas, accompagnées de superbes luminaires, d’ une belle pendule dorée et sans compter aussi les armoiries de la région. Mais bon, toutes les préfectures ne doivent pas logées à la même enseigne et je conterais très prochainement une qui était encore plus reluisante ! .
Mais cela nous a fait une petite visite et nous a permis de découvrir autre chose que le service des cartes grises