Le village de Pressiat est situé au pied de la 1ère chaîne du Revermont ( le Revers du mont), sur un site qui domine la Bresse. Ce batîment sacré fait face aux trois monts : Mont Nyon, Mont Châtel et Montfort, lui donnant encore plus de spiritualité. Dans cet environnement, l’église de St Laurent qui est encore entourée de son cimetière, occupe un emplacement privilégié au coeur du village de Pressait. Elle fut épargné lors de la destruction des villages ( Cuisiat, Pressiat, Roissiat, Salavre, Poisoux) par les nazis le 18 juillet 1944.
On retrouve des écrits la concernant dès le début du 12e siècle. Elle dépendait de l’abbaye de Gigny (Jura, Comté de Bourgogne). Elle subit quelques transformations au fil des siècles surtout lors de sa reconstruction au 14e siècle; peut être après les conquêtes de Louis IX sur les terres de bourgogne de Charles le Téméraire : la nef, à l’origine voûtée en berceau brisé, reçut par la suite une voûte d’arêtes qui fut prolongée au 19e siècle, précédée par un clocher porche élevé en 1865. Au cours des siècles, l’égluse fut complété par des chapelles ; la chapelle nord, bâtie par le seigneur de Pressait d’Andelot au 15e siècle; la chapelle sud dite Notre Dame a été fondée par Pierre de Civria, seigneur des Terreaux et de Lintoye à la même époque.
La particularité la plus notable de ce lieu : ses peintures murales. Elles ornent tout le choeur de l’église et furent découvertes fortuitement en 1986. Elles ont été restaurées depuis la commune, avec l’aide du département et de l’Etat. Ces scènes illustrées plus efficace que le meilleur des sermons font comprendre aux fidèles, souvent illetrés, l’importance du message du Christ. Elles avertissent du danger du pêché et de la menace de l’enfer. Au centre, la scène représente l’histoire du Jugement Dernier. Entouré par qutre anges tubicinaires, le Christ en majesté trône au milieu de la voûte céleste. Il se pose ici en juge qui sépare les « élus » des « maudits », accompagne par la Vierge et St Jean.
L’église fut classé à l’inventaire des monuments historiques en 2007 et subit des restaurations par la commune en 2013-2014 et 2015.
